Barcy

Histoire & Patrimoine

Berceium provient probablement d’une racine gauloise qui signifie « bercail ». Une tradition locale voudrait que Clovis ait donné ce village à Sainte Geneviève expliquant ainsi la permanence dans ce village d'un culte voué à cette sainte.

La première mention attestée du village date de 1005, quand l’évêque de MEAUX le cède aux chanoines du chapitre de la ville. Ils exercent la haute et la basse justice avec fourches patibulaires. Le village devint ainsi l'une des « Filles du Chapitre ». Dès 1234, les chanoines de Meaux pratiquaient à Barcy le bail à ferme. Le Fief de Saint-Gobert est détenu par Simon de Saint-Gobert, puis au XIVème siècle par un évêque de Soissons, avant que l’hospice des Incurables de Paris ne s’en porte acquéreur. Le fief de Pringy dépendait du prieuré royal de Sainte-Céline de Meaux. Rattaché au domaine royal, il est vendu au district de Meaux en 1791, puis racheté par le comte de Volney.

Barcy est marquée par les guerres de religions, le village subit notamment une occupation par les troupes d'Henri IV en janvier 1591. Le premier instituteur y est signalé en 1667, mais une véritable école n'y est construite qu'en 1834. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, une activité viticole est encore vivace dans le village, notamment sur les flancs de la butte d'Automne. Le 4 octobre 1863 entre 20h00 et 21h00, le Géant, ballon dirigeable de Nadar, parti du Champs de Mars à Paris à 17h00, en présence de l'Empereur Napoléon III, atterri dans un champ de la commune. C’est dans les champs de Barcy que les premiers tracteurs agricoles furent employés dès la Grande Guerre.

Barcy reste célèbre par les combats qui s’y déroulèrent lors de la première bataille de la Marne du 5 au 10 septembre 1914. La commune se trouve sur la ligne de front de la bataille et fut détruit partiellement. Le village servit de base de départ aux lignes françaises lors de la contre-attaque du 7 septembre 1914.

Le village faisait partie du canton de Lizy-sur-Ourcq jusqu'en 1929, c'est à cette date qu'elle est rattachée à celui de Meaux.

De la marne et du gypse ont été extraits du sol de la commune mais l’essentiel de l’activité reste agricole. Le culte de Sainte Geneviève resta vivace jusqu’aux années 1950. Les eaux de sa fontaine guérissaient de la typhoïde et facilitaient les relevailles des jeunes mères.

BARCY fut longtemps dénommée BARCY les MEAUX.

Eglise Sainte Geneviève

L’édifice initial, en calcaire et meulière, est construit au XIIIème siècle. La date de 1547 qui figure sur un pilier indique une importante campagne de restauration de l’église, durant laquelle les baies du transept et le chœur pentagonal sont réalisés. Le bâtiment est composé de trois nefs, croisées d’un transept. Le clocher est déplacé en 1871 et surmonte le massif d’entrée, formant un clocher-porche carré. En partie détruite en 1914, elle est reconstruite en 1922, après avoir été classée en 1916 pour dommage de guerre. Le pilier de 1547 est constitué d’un décor intérieur Renaissance qui mêle des motifs antiques et floraux. Les colonnes sont surmontées de chapiteaux carrés ou octogonaux, ornés de moulures. Ce chapiteau octogonal présente un décor géométrique antiquisant. 

Fontaine Sainte-Geneviève

La source Saint-Geneviève, réputée pour soigner la fièvre typhoïde et pour faciliter les relevailles des jeunes accouchées, faisait l’objet d'un pèlerinage annuel le 3 janvier.

L’édifice actuel, rénové en 2004, servait vraisemblablement de lavoir.

Monument Notre Dame de la Marne

Ce monument est édifié sur le lieu où se tenait le 5 septembre 1914 l’état major de l’avant-garde allemande du général allemand Von Kluck ; Des combats extrêmement meurtriers se déroulèrent ici entre le 6 et 9 septembre 1914.

Après la 1ère bataille de la Marne, Monseigneur MARBEAU, Évêque de Meaux, fait un vœu pour que Meaux soit épargné et décida d’édifier un monument commémoratif à l’endroit même ou fut stoppé l’avancée allemande. Le monument, religieux et patriotique, est inauguré en 1924 et le site fut l’objet de très nombreux pèlerinages pour célébrer le « Miracle de la Marne ».

L’édifice est en granit et en fonte et représente la Vierge Marie avec l’inscription « Tu n’iras pas plus loin ».

Marais de Narcy

Site gallo-romain qui se développa sur le territoire communal au lieu-dit la Croix du Bordet à côté de la ligne TGV-Est. Le site du Marais de Narcy est interprété comme une petite agglomération secondaire située au croisement des voies Meaux-Senlis (voie Agrippa) et Paris-Reims.

Tombes militaires

Stèle funéraire du Commandant Henri d’Urbal

Quelques tombes de militaires morts lors de la 1ère Bataille de la Marne sont visibles dans le cimetière communal, particulièrement la stèle funéraire du Commandant Henri d’Urbal et la tombe de Raymond LEVY, dit Raynald, membre de la Comédie Française.